Le développement de la Pétanque au Québec:
mythe ou réalité?
Dans une récente entrevue, j’affirmais que la Pétanque au Québec se cherche. Et la raison qui motivait ce propos est bien simple: le manque de relève.
Je ne sais combien de discussions ont gravitées autour de ce thème. Tous les boulistes sont d’accords : sans l’apport des jeunes, par attrition, nous courrons à notre perte. Qui pourra remplacer les Thomas Pouplot, Mario Latour, Mario Gagné, Éric Turcotte, Sébastien et Michael Drouin, Dominique Dalard, Yacob Nour, etc…? Nous avons bien les Yann-Mathieu, Nounou, Tommy, Michaël, Kassandra et Kyan mais malgré leur talent et leur ténacité, force est de constater qu’ils ne peuvent à eux seuls remplacer la garde vieillissante de nos présents porte-drapeaux.
La Fédération Québécoise de Pétanque a élaboré un Plan de Développement triennal à l’intérieur duquel elle tente de répondre à cette problématique. Un premier pas a été franchis l’an dernier par la formation d’éducateurs(trices). Cependant, aucun programme pour les utiliser n’a encore vu le jour. Qui plus est, rien dans la programmation de cette année n’interpelle les jeunes à participer.
Des vœux certes, mais des vœux pieux!
Alors que faire …???
Autrefois, cette question ne se posait pas. Les jeunes suivaient leurs parents boulistes et des ateliers pour les intéresser à la pétanque se déroulaient en parallèle des tournois. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Autre temps, autre mœurs.
Comment rejoindre ces jeunes? Et bien, il faut aller où ils se trouvent, c'est-à-dire dans les écoles.
Un peu comme l’a fait le soccer dans les années ’90, un programme d’initiation et de compétition intra-murale doit être préparé et présenté au ministère de l’éducation. Si la Fédération veut honnêtement une relève, et bien, elle doit en être assez convaincue pour y consacrer les efforts nécessaires. Au même titre que le Plan triennal de Développement, un programme destiné aux écoles doit voir le jour. Ce n’est pas de l’idéalisme, c’est du pragmatisme.
Mais elle aura besoin de l’apport des boulistes pour en faire une réalité. Saurons-nous répondre à l’appel?
